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Extrait 3

  • Photo du rédacteur: Paul Caudan
    Paul Caudan
  • 12 déc. 2022
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 déc. 2022

Des Gardiens, imposants dans leur armure de pied en cap. La gendarmerie officielle de l’Empire, chargée d’assurer la sécurité et le respect des lois au sein de chaque Maison. Ils marchaient d’un pas assuré vers les éclats de voix à une intersection de là. Syn se faufila pour ne pas manquer le spectacle qui se profilait.


Un exposant Rajh, visiblement de la Maison des Marchands, avait – littéralement – sorti ses griffes, et menaçait son interlocuteur, un être à la peau d’ébène écailleuse emmitouflé dans un drapé de tissu blanc.

— Que se passe-t-il ici ? s’enquit l’homme de tête, un colosse couturé de cicatrices, en fixant les mains du fauteur de trouble. Rangez-moi ça immédiatement.

— C’est un outrage ! En vingt ans de carrière jamais on ne m’a traité de voleur !

— Rangez vos griffes. Maintenant. Je ne le répéterai pas.

Une dague rituelle brillait à la ceinture du Gardien. A sa vue, combinée aux deux mètres de muscles qui lui faisaient face, le Rajh concéda un signe d’apaisement et rétracta les longues pointes d’os, qui disparurent entre ses phalanges.

L’officier tourna son imposante carcasse vers l’agresseur supposé :

— Ces reliques appartiennent à mon peuple, siffla le reptilien en désignant les antiquités sur le présentoir. Elles ont été volées. On ne vole pas les Dzars. Rendez-les-moi maintenant et j’oublierai cet affront.

— Hors de question, lâcha le vendeur, qui jeta une œillade au Gardien comme pour le prendre à témoin. Ces marchandises ont été honnêtement acquises, on n’est pas sur Opoya ici ! Tenez, j’ai tous les certificats de conformité en ma possession. Si vous avez un problème, déposez une plainte auprès de la Maison des Marchands.

Le reptilien restait impassible, fièrement campé sur ses jambes et sa longue queue qui balayait nerveusement le sol.

— Les Dzars n’ont que faire de votre bureaucratie impériale. Rendez-moi les reliques. Ou le sang chaud coulera.

Le Gardien fit un signe à sa collègue et intervint :

— Je prends note. Une enquête sera ouverte. (Il se tourna vers le Rajh). En attendant… vous remballez.

— Mais… Non, vous ne pouvez pas faire ça ! protesta le marchand dont les mains se mirent à trembler. C’est… vous ne vous en sortirez pas aussi facilement, c’est un scandale !

Il s’exécutait cependant à contre-cœur en marmonnant. Déjà, les Gardiens lui tournaient le dos pour poursuivre leur patrouille. Le vendeur fulminait de rage, et vociféra en agitant un poing menaçant aux forces de l’ordre hors de portée :

— Vous entendrez parler de moi, ça je vous le promets ! J’ai des amis hauts placés à la Maison des Marchands, cela remontera jusqu’au Doge s’il le faut !

Syn soupira. Il était légèrement déçu. Dire qu’il avait enfin failli se passer quelque chose…

Comme pour l’exaucer, quelqu’un déboula à toute vitesse dans son dos et le percuta de plein fouet.



 
 
 

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