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Roman - L'ODYSSE de SYN

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L'histoire

Les citoyens de l'Empire galactique vivent en paix.

A l'adolescence, tous développent un talent psychique propre pour servir leur corporation.

Tous, sauf Syn. User de son pouvoir le tuerait.

Promis à un destin préservé et routinier, il rêve d'aventure malgré son handicap.

Or, la paix interstellaire s'effrite sous l'effet des intrigues politiques et de mystérieux attentats.

Propulsé au cœur de l'action par des événements qui le dépassent, Syn va voir son vœu se réaliser.

Pour le meilleur et pour le pire...

L'Odyssée de Syn, un space-opera rythmé et vivant, porté par des personnages gris et complexes 

dans un univers foisonnant

Ancre 2

Extrait

CHAPITRE I

 

    « … et j’ai réussi. A force d’acharnement, de patience et de sueur, j’y suis arrivé. Les résultats dépassent mes espérances : c’est une révolution.

   Le cerveau génère naturellement de la bioélectricité, cette charge électrique qui, en nous, convoie les messages nerveux. Pour nous permettre de ressentir. De nous mouvoir. De réfléchir. D’agir. Imaginez un instant que vous puissiez décupler et bénéficier de ce potentiel d’énergie supplémentaire…

   Avec ce sérum de mon invention, chaque être pensant se verra doté d’un nouveau pouvoir. Un pouvoir de son choix. Un et un seul, à condition de le cultiver en profondeur, de le chérir comme une plante fragile.

   A mes détracteurs, je dirais ceci : le pouvoir n’est pas bon ou mauvais en soi, j’en ai l’intime conviction. Le Bien et le Mal ne sont que deux faces d’une même pièce. Et, pour la première fois dans l’histoire de la galaxie, chaque individu, quelle que soit son espèce, quel que soit son rang, aura droit à sa propre pièce. La promesse d’un nouveau départ.

   J’ai nommé la force bioélectrique ainsi éveillée “psyon”. Faites en bon usage : une nouvelle société nous attend, plus prospère et plus harmonieuse.

Je vous remercie. »

 

   Logor Stirio l’Erudit, extrait du discours « Un nouveau départ », enregistré au siège de la Maison des Archivistes, an 4080 de l’ère hyperspatiale

*

   25 ans plus tard – Planète Citalis, capitale de l’Empire, an 4105 de l’ère hyperspatiale

 

   Au pas de course, le jeune Syn Visoko remontait l’allée principale en s’efforçant d’ignorer les lourds flocons qui lui tombaient dans les yeux et venaient se déposer sur le synthissu de ses vêtements. Sous ses pieds, le parterre de métal qui couvrait la totalité de la mégalopole avait disparu sous un épais matelas blanc. Au-dessus de lui, les immenses tours s’étiraient vers le ciel occulté par la brume. Leur sommet s’y fondait dans un blanc laiteux et aveuglant.

Syn traversa brusquement la voie, sans prêter attention aux vociférations des conducteurs de transponefs volant au ras du sol, contraints de piler pour l’éviter. Il y était presque. Il tourna un coude plus loin et la grand-place Stirio s’offrit à son regard. Même au loin, l’esplanade fourmillait de vie. Si l’écho du brouhaha ambiant s’entendait à des kilomètres à la ronde, Syn ne s’attendait pas à tomber nez à nez avec une véritable ville dans la ville. Depuis l’orée de la place, Syn pouvait deviner les étals éphémères s’étendre à perte de vue, sur plusieurs niveaux, installés çà et là dans un chaos organisé. L’espace concédé entre les exposants dessinait un semblant de chemin pour flâner d’un stand à l’autre.

   Ainsi nommée en l’honneur du génial inventeur du psyon, la place Stirio accueillait chaque décennie des festivités qui mettaient à l’honneur l’ensemble des usages du don offert par le bienfaiteur. Sa statue, dressée à sa mort vingt ans plus tôt, émergeait à peine de la foule, comme noyée dans cet amas vivant.

   A 17 ans, c’était la première fois que Syn assistait aux Fêtes Psyonales. Il brûlait d’impatience de voir ainsi mises en scène les plus belles prouesses de chacune des Maisons, ces grandes corporations multiplanétaires nées de siècles d’échanges entre les espèces de la galaxie. Pour lui qui n’avait jamais quitté Citalis, c’était la promesse d’un dépaysement grisant.

   Il était largement en avance pour son rendez-vous : avec un sourire enthousiaste, Syn s’engouffra dans le labyrinthe d’échoppes. Toute sensation de froid disparut.

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